“Mangez au moins cinq fruits et légumes par jour.” Depuis plus de 15 ans, ce message est ancré dans le paysage médiatique français. Et il a porté ses fruits : aujourd’hui, 79 % des Français considèrent qu’il est important de consommer au moins cinq portions de fruits et légumes par jour.
L’intérêt pour une alimentation plus végétale ne cesse de croître. Selon l’IFOP, 68 % des Français estiment qu’adopter un régime plus végétal serait bénéfique pour la santé, tandis que 64 % y voient un levier pour réduire l’impact environnemental.
Pourtant, malgré cet engouement, la consommation de fruits et légumes frais diminue. En 2023, la consommation de fruits et légumes frais par les ménages français a diminué de 4,7 kg par rapport à l’année précédente et de plus de 13 kg par rapport à la moyenne de la période 2018-2022. Cette tendance s’explique en partie par la hausse des prix, avec un coût moyen passant de 2,87 €/kg en 2022 à 3,02 €/kg en 2023.
Cette situation pose une question essentielle : comment maintenir et renforcer la place des fruits et légumes dans l’alimentation des Français, malgré les contraintes économiques ? Entre nouvelles attentes des consommateurs, évolution des circuits de distribution et enjeux de production, le marché des fruits et légumes en France est en pleine mutation.
Contents:
Les fruits et légumes occupent une place centrale dans l’alimentation des Français : un foyer consomme en moyenne 160 kg de fruits et légumes frais par an, d’après Kantar. Pourtant, ces dernières années, les comportements d’achat ont évolué sous l’influence de facteurs économiques, sociétaux et environnementaux. Face aux contraintes de budget, de temps et aux nouvelles tendances de consommation, certains ménages se tournent davantage vers des produits ultra-transformés, au détriment du frais. Une évolution qui soulève des enjeux majeurs pour les acteurs du secteur.
La filière des fruits et légumes en France repose sur une structure bien organisée, impliquant plusieurs acteurs clés à chaque étape, de la production à la distribution.
La France compte 57 500 exploitations agricoles spécialisées dans la culture de fruits et légumes, couvrant une superficie totale de 362 000 hectares (INRAE).
Les organisations de producteurs, comme Blue Whale, Sicoly ou Prince de Bretagne, regroupent plusieurs exploitants afin de mutualiser les ressources, optimiser la production et améliorer la commercialisation. Elles jouent un rôle stratégique en facilitant la planification des cultures et en sécurisant les débouchés commerciaux. On recense environ 200 OP reconnues en France.
Ils assurent la collecte, le conditionnement et la distribution des fruits et légumes vers les différents circuits de commercialisation. Leur rôle est essentiel pour garantir une logistique efficace et une offre adaptée aux attentes du marché, tout en maintenant la fraîcheur des produits.
Un grossiste en fruits et légumes achète des volumes importants directement auprès des producteurs, des coopératives ou des importateurs, puis revend ces marchandises aux détaillants comme professionnels de la restauration.
Comme l’explique Interfel, le grossiste joue un rôle clé en garantissant «le bon produit, au bon moment, au bon endroit». Ils distribuent 40 % des fruits et légumes frais en France, ce qui en fait un acteur incontournable de la filière.
La filière s’achève avec la distribution aux consommateurs, qui passe par différents circuits : la grande distribution, les marchés de plein air et primeurs, les magasins bio et spécialisés ou encore la vente directe à la ferme ou en circuits courts.
Autant d’intermédiaires entre le champ et l’assiette soulèvent plusieurs enjeux majeurs.
Les producteurs de fruits et légumes sont confrontés à une pression constante sur les prix. Avec la multiplication des intermédiaires, la part du prix final qui leur revient reste souvent trop faible. En moyenne, un producteur perçoit seulement 20 à 25 % du prix payé par le consommateur en grande distribution.
Prenons l’exemple des pommes Pink Lady vendues en vrac chez Carrefour à 3,79 € le kilo. Cela signifie que seulement 75 centimes reviennent au producteur. Pour toucher un SMIC brut, un arboriculteur français doit vendre près de 2 400 kilos de pommes chaque mois.
Pour répondre à cette problématique, plusieurs initiatives ont émergé :
Les consommateurs veulent de plus en plus savoir d’où viennent les produits qu’ils consomment. Or, la présence de nombreux intermédiaires complexifie le suivi des fruits et légumes tout au long de la chaîne d’approvisionnement.
Ce manque de transparence peut nuire à la confiance des acheteurs et influencer leurs décisions d’achat. Pour y remédier, la filière s’oriente vers :
Avec des conditions climatiques de plus en plus instables et des ressources en eau limitées, la filière des fruits et légumes doit s’adapter pour garantir une production plus durable.
Les principaux défis environnementaux sont :
Face à ces enjeux, les circuits courts séduisent de plus en plus. En réduisant le nombre d’intermédiaires, ils permettent :
Cependant, malgré leur essor, les circuits courts restent encore marginaux dans les habitudes de consommation des Français, la grande distribution conservant une part majoritaire du marché.
Lorsqu’il s’agit d’acheter des fruits et légumes, la saisonnalité demeure le premier critère de choix pour 65 % des consommateurs, suivie de près par la provenance.
Le prix reste un facteur clé, d’autant plus dans un contexte d’inflation. Face à la hausse des coûts, 1 Français sur 2 a privilégié en 2023 des produits moins chers, ajustant ses habitudes pour préserver son pouvoir d'achat. Ce phénomène, appelé «glissement de gamme», se traduit par un report vers des produits plus accessibles, souvent au détriment des références premium ou biologiques.
Les dépenses varient aussi selon les générations. Les 65 ans et plus consacrent en moyenne 108 € par mois aux fruits et légumes, témoignant d’une priorité accordée à la qualité et à la diversité. À l’inverse, les jeunes consommateurs, soumis à des contraintes budgétaires plus fortes, y allouent seulement 46 € mensuels, privilégiant une consommation plus occasionnelle. En moyenne, les Français dépensent 79 € par mois pour ces produits, selon une étude Propulse by CA.
L’essor du bio a profondément transformé le marché des fruits et légumes, porté par la volonté des consommateurs de privilégier une alimentation plus saine et respectueuse de l’environnement. Cependant, après des années de forte croissance, le secteur connaît un ralentissement depuis 2023, principalement en raison de la montée des prix. En moyenne, les fruits et légumes bio coûtent 30 % à 50 % plus cher que leurs équivalents conventionnels, ce qui freine leur adoption.
Malgré ce ralentissement, les fruits et légumes restent des piliers du marché bio. En 2022, ils représentaient 8 % des achats de légumes et 7 % des achats de fruits en bio. Selon l’Agence Bio, 91 % des produits bio sont consommés à domicile.
Cependant, la grande distribution peine à suivre. La distribution spécialisée demeure le premier canal de vente en valeur (399 millions d’euros pour les fruits et 371 millions d’euros pour les légumes), là où la GMS n’arrive qu’en deuxième position pour les fruits bio (355 millions d’euros), malgré un volume de vente bien plus important. Pour les légumes bio, la vente directe prend même le dessus sur la grande distribution, générant 314 millions d’euros.
Cela est dû en grande partie à la réduction de l’offre bio au profit de labels alternatifs comme le «Zéro Résidu de Pesticides» ou la «Haute Valeur Environnementale» (HVE), jugés plus accessibles. Cette stratégie reflète un recentrage vers des produits plus abordables, en phase avec les attentes budgétaires des Français. Conséquence ? Les consommateurs attachés au bio se tournent davantage vers les magasins spécialisés, qui ont enregistré une hausse de leur chiffre d’affaires de 7 % en moyenne entre janvier et avril 2024.
Face à une accélération des rythmes de vie, la praticité est devenue un critère d’achat déterminant pour les consommateurs. Ce besoin de rapidité et de simplicité se retrouve particulièrement chez les 35-49 ans, résidant en milieu urbain. Ils consacrent en moyenne 436 € par an aux fruits et légumes frais, soit 8 % de plus que la moyenne nationale (401 €), avec 13 € dédiés aux produits de fraîche découpe.
Plusieurs tendances de consommation se dégagent :
Parallèlement, la quête d’une alimentation saine et équilibrée continue de gagner du terrain. Les consommateurs se tournent de plus en plus vers des super-aliments comme les baies de goji, le kale ou l’avocat, réputés pour leurs bienfaits nutritionnels.
La consommation locale s’impose comme l’une des grandes tendances alimentaires de 2025, et les fruits et légumes n’échappent pas à ce phénomène. Selon une étude menée par Interfel, 79 % des Français privilégient les fruits et légumes d’origine française, un chiffre qui grimpe à plus de 85 % chez les consommateurs les plus sensibles aux questions environnementales et au soutien des producteurs locaux.
Cet engouement pour le «made in France» est principalement porté par l’argument écologique ( limiter l’empreinte carbone liée au transport,) une volonté de soutenir l’économie locale et un attachement au terroir.
Malgré cette préférence affirmée pour le local, certains défis subsistent. Plus de 50 % des fruits consommés en France métropolitaine sont importés, notamment les bananes, oranges et kiwis. Pour pallier cette dépendance et répondre à la demande toute l’année, la filière explore des solutions comme la production en serres ou la diversification des variétés cultivées localement.
Le marché de la vente au détail des fruits et légumes en France est largement dominé par la grande distribution, qui capte plus de 65 % des ventes de fruits et légumes frais. Toutefois, les circuits courts gagnent du terrain, avec 13 % de part de marché, grâce à une demande croissante pour des produits locaux et une meilleure traçabilité.
La Restauration Hors Foyer (RHF), aussi appelée Restauration Hors Domicile (RHD), regroupe l’ensemble des repas consommés en dehors du domicile. Ce secteur comprend aussi bien la restauration collective (cantines scolaires, restaurants d’entreprise, établissements de santé) que la restauration commerciale (restaurants, cafés, hôtels).
Il s'agit d'un segment clé du marché des fruits et légumes en France, représentant environ 10 % du volume total de consommation. Selon Interfel, cela correspond à environ 0,8 million de tonnes de fruits et légumes frais consommés chaque année en RHF, générant un chiffre d’affaires estimé à 1,5 milliard d’euros.
Le secteur de la RHF a des besoins bien particuliers qui influencent les stratégies d’approvisionnement :
La restauration hors foyer évolue en fonction de plusieurs tendances et réglementations qui influencent la distribution des fruits et légumes :
Les magasins spécialisés dans la vente au détail de fruits et légumes jouent un rôle clé dans le paysage de la distribution alimentaire en France, puisqu’ils génèrent un chiffre d’affaires annuel moyen de 6 milliards d’euros. On est bien loin de E.Leclerc (61 milliards d’euros) et Intermarché (40 milliards d’euros), mais la somme représente un poids assez certains. Surtout qu’ils se différencient des grandes surfaces, en misant plutôt sur une offre premium, avec un large choix de variétés, une mise en avant du terroir et une expérience d’achat immersive.
On distingue plusieurs types de magasins spécialisés dans la vente de fruits et légumes :
Si l’on devait résumé la vente de fruits et de légumes en GMS en une phrase, ce serait celle-ci : sans rayon fruit et légume (FLEG pour les intimes), il n’y aurait pas de supermarché. Et pour cause : il est la vitrine du magasin. « Clairement, c’est l’image fraîcheur d’un point de vente » confie Stéphane Paul, formateur professionnel spécialisé sur les métiers des fruits et légumes, à Je bosse en grande distribution. Il est ce qui pousse le consommateur a passer le pas de la porte. Selon OpinionWay, 87% des Français déclarent que la qualité et la fraîcheur de l’assortiment de fruits et légumes influence leur choix d’enseigne.
Carrefour, Leclerc, Intermarché ou encore Super U captent environ 70 % des ventes du secteur, car elles se positionnent sur une gamme étendue de fruits et légumes à des prix compétitifs, généralement soutenus par des marques de distributeurs (MDD). Leur implantation sur l’ensemble du territoire facilite l’approvisionnement et donc la quantité de fruits et légumes proposés, parfois au détriment de la qualité. La standardisation des produits peut freiner une partie des consommateurs. C’est pourquoi, depuis peu, les enseignes de grande distribution mettent les bouchées doubles pour revaloriser leur produit :
La rentabilité du rayon fruits et légumes n’est plus à démontrer.
En 2023, les ménages français ont dépensé environ 21 milliards d'euros en fruits et légumes frais. En 2022, les FLEG (fruits et légumes) ont pesé 36,7% dans le chiffre d’affaires des produits frais.
Selon Je bosse en grande distribution, “en format hypermarché, le chiffre d’affaires du rayon fruits et légumes […] peut représenter 6% du CA total du magasin, voire même jusqu’à 8,5% au printemps”. Il est intéressant de comprendre qu’en grande distribution, 20 produits font 80% du CA du rayon. La loi de Pareto est donc partout. Selon Kantar, les fruits les plus consommés par les français sont la banane et la pomme.
Le rayon fruits et légumes est l’un des plus importants en grande distribution. Il compte en moyenne 350 références et constitue un véritable levier de différenciation pour une enseigne. Sa réussite repose principalement sur la fraîcheur des produits, la mise en avant attractive et l’information claire pour le consommateur.
Pour garantir la fraicheur, il est essentiel d’assurer des livraison fréquentes, idéalement quotidiennes pour limiter les stocks et éviter la casse. Conseillez également au chef de rayon d’éviter les monticules de fruits. Cette présentation fragilise les produits et accélèrent leur détérioration. Il est préférable d’opter pour un rayon bien proportionné et bien organisé, avec des réapprovisionnements fréquents.
L’aménagement du rayon est d’ailleurs très important pour mieux vendre. Il facilite la lisibilité de l’offre pour le client final, notamment grâce à :
La théâtralisation des fruits et légumes doit rester efficace tout au long de la journée. Un client qui fait ses courses à 10h, 15h ou 18h doit retrouver un rayon aussi attractif et engageant, sans donner l’impression de rupture ou de désorganisation.
Le chef de secteur joue un rôle clé dans cet équilibre. Son accompagnement des responsables de rayon permet de garantir une présentation homogène et impactante. Il veille à :
Un rayon bien géré repose sur un suivi rigoureux et une organisation efficace. Le chef de secteur apporte cette expertise et accompagne les responsables de rayon dans cette démarche.
Pour approfondir le sujet, je vous invite à découvrir 7 techniques de théâtralisation en GMS pour vendre plus.
Le rayon fruits et légumes est l’un des plus sensibles en grande distribution. Avec des produits frais et périssables, il affiche un taux de casse alimentaire particulièrement élevé, atteignant 6 %, contre une moyenne d’environ 1,5 % dans les autres rayons, selon Smartway. La casse et la démarque inconnue figurent parmi les principaux freins à la rentabilité de ce rayon.
Et le gaspillage est devenu un critère d’achat majeur pour les Français, notamment pour les fruits et légumes vendus en vrac. Selon Opinion Way, la réduction du gaspillage est tout aussi importante que le prix dans les décisions d’achat des consommateurs.
La casse correspond aux produits abîmés ou périmés, qui ne peuvent plus être vendus. Elle peut être causée par la manipulation des clients, du personnel ou simplement par la détérioration naturelle des fruits et légumes. Le manager de rayon doit la chiffrer, l’anticiper et l’intégrer dans sa gestion des stocks.
La démarque inconnue, plus difficile à identifier, englobe les pertes liées aux erreurs de stock, aux vols ou aux écarts entre les réceptions et les ventes. En grande distribution alimentaire, son taux moyen est d’environ 1 %.
La casse, ou démarque connue, peut être limitée grâce à une bonne gestion des commandes et des stocks.
Face aux pertes inévitables, les paniers anti-gaspillage sont une alternative de plus en plus utilisée par les enseignes de grande distribution. Cependant, leur mise en place reste inégale et peu suivie en magasin, notamment car c’est une contrainte pour les équipes et leur demande du temps qu’ils n’ont pas forcément. A cela s’ajoute une mauvaise perception des clients. Un panier mal composé, avec des produits peu attractifs, ne trouvera pas preneur. Il est donc important de le valoriser via une PLV efficace et des prix attractifs. Il faut être clair sur ce qu’il y a dedans pour éviter tout effet déceptif.
Les animations commerciales sont un levier puissant pour dynamiser les ventes et améliorer l’expérience client. Elles peuvent prendre plusieurs formes : ventes sur le parking, mises en avant en rayon, dégustations... L’objectif est de créer une interaction avec les consommateurs, de valoriser les produits et de les inciter à l’achat.
Une mise en avant efficace repose sur plusieurs éléments :
Le rayon fruits et légumes se distingue par une gestion des assortiments en flux tendu, liée aux variations de l’offre et de la demande. Contrairement aux autres catégories de produits, où les négociations commerciales ont lieu une à deux fois par an, celles des fruits et légumes se font à chaque ouverture de référence.
Les prix des fruits et légumes évoluent au jour le jour. C’est pourquoi les négociations ne sont pas réalisées directement en magasin par les chefs de secteur, mais par des commerciaux sédentaires. Ces derniers traitent quotidiennement avec les coopératives et producteurs au sein des centrales régionales et commerciales.
Les références peuvent être ouvertes ou fermées chaque semaine, selon la disponibilité des produits. Lorsqu’un accord est établi sur une ligne de produits, il est révisé chaque semaine, comme pour les autres produits frais (viande, poisson, etc.).
L’offre en magasin doit s’adapter en permanence aux saisons et aux cycles de production. Certains produits doivent être activés ou désactivés selon leur période de commercialisation afin de garantir une sélection pertinente et de maximiser les ventes.
Chaque enseigne définit ses propres cycles de mise en avant, en fonction des attentes des consommateurs et des spécificités du secteur. Cela permet d’optimiser la présentation des produits et de garantir une offre toujours en phase avec la saisonnalité.
Construire un assortiment efficace repose sur une bonne connaissance de sa clientèle. Comprendre ses attentes, ses habitudes de consommation et son pouvoir d’achat est essentiel pour proposer une offre adaptée en termes de choix, prix et qualité.
L’étude de la zone de chalandise et des concurrents permet également de définir un potentiel de vente, qui se traduira par un assortiment optimisé et un matériel adapté.
Un rayon fruits et légumes doit respecter certaines règles fondamentales. Parmi elles, la présence d’un minimum de 40 références, garantissant une offre suffisamment large pour répondre aux attentes des clients.
L’assortiment repose sur deux types de produits :
Dans l’esprit du consommateur, certains fruits et légumes sont perçus comme disponibles toute l’année (salades, oignons), tandis que d’autres sont clairement identifiés comme saisonniers. Cette perception doit être prise en compte lors de la construction de l’assortiment.
Le conditionnement joue un rôle clé dans l’expérience d’achat. Certains produits sont vendus exclusivement en vrac, d’autres en lots, et certains nécessitent des conditionnements spécifiques en fonction de leur nature et de leur usage.
En ajustant l’offre à la demande et en respectant ces formats de vente, un grossiste peut mieux structurer son assortiment et répondre efficacement aux attentes de ses clients.
Une fois vos assortiments créés et négociés, encore faut-il bien les suivre. C'est là qu'intervient Sidely, qui accompagne les coopératives et les grossistes dans la gestion de leurs produits à travers un CRM commercial adapté.
Vos fruits et légumes doivent être référencés dans votre CRM et accessibles à vos chefs de secteur. Le CRM devient ainsi le socle de votre donnée commerciale, garantissant une information centralisée, fiable et toujours à jour. C’est d’autant plus essentiel si vous êtes une coopérative ou un grossiste travaillant avec plusieurs sociétés partenaires, qui peuvent négocier les prix pour vous.
Dans ce secteur, les assortiments et les prix varient chaque semaine en fonction de l’offre et de la demande. La saisonnalité impacte également votre catalogue, ce qui demande un suivi constant. Sidely permet d’automatiser et d’optimiser cette gestion pour vous faire gagner du temps.
Si vos prestataires externes doivent consulter ou modifier leurs assortiments, un système de droits et de rôles leur permet d’accéder uniquement aux informations qui les concernent. Ainsi, chaque marque ou client voit uniquement ses propres assortiments et documents, sans interférer avec ceux des autres.
L’objectif est d’impliquer vos prestataires dans la gestion de leurs assortiments en leur permettant de modifier leurs propres données, sans que vous ayez à tout administrer manuellement. Vous gardez ainsi une visibilité globale et un contrôle total sur l’ensemble des informations.
Avec Sidely, la gestion des assortiments est simple et flexible :
Prenons un exemple : si vous vendez des pommes, vous créez un assortiment «Pommes», dans lequel vous regroupez toutes vos variétés et formats de vente. Cette approche garantit une meilleure organisation et facilite le suivi terrain.
Accompagner vos commerciaux passe avant tout par une bonne planification des tournées commerciales. Cela implique de leur fixer des objectifs clairs de visites et de prospection.
Par exemple, un magasin phare doit être visité environ toutes les quatre semaines, tandis que la prospection, selon les enseignes, se fait une fois tous les deux ou trois mois. Pour structurer ces visites, vous pouvez mettre en place des fréquences de visite directement dans votre CRM.
Les opérations commerciales (OP) doivent également être prises en compte. Il est essentiel d’anticiper quelles opérations ont lieu, sur quelles enseignes et à quel moment, afin de planifier efficacement le temps de revente et les visites nécessaires.
L’analyse des relevés permet d’optimiser les tournées en identifiant les magasins nécessitant une attention particulière. Par exemple, si votre relevé indique l’absence d’un produit clé comme la Pink Lady, un best-seller de votre gamme, il devient prioritaire d’y retourner pour s’assurer que la situation est rétablie.
Pour gagner du temps, il est recommandé de structurer le CRM en créant des vues dynamiques qui s’adaptent en fonction des critères et des dernières actions des commerciaux. Prenons un exemple simplifié avec un fonctionnement cyclique, organisé autour de quatre vues principales :
Chaque chef de secteur n’a plus qu’à cliquer sur la vue correspondante à ses objectifs pour afficher les magasins concernés.
Les vues sont dynamiques, c’est-à-dire qu’elles évoluent dans le temps. Prenons l’exemple de la dernière vue : «Vos prospects et magasins en retard». Si un magasin non prioritaire n’a pas été visité depuis trois mois, alors qu’il devrait être vu tous les deux mois, il sera automatiquement ajouté à la liste des visites à rattraper. Une fois la visite effectuée, il disparaît de la liste le mois suivant. Une fois les magasins ciblés, place aux relevés terrain. Grâce à une tournée optimisée, vos chefs de secteur pourront collecter des données essentielles pour améliorer la visibilité et la performance de vos produits en point de vente. C’est justement ce que nous allons voir dans la prochaine section.
Un relevé efficace doit offrir une vision claire de l’assortiment en magasin, en tenant compte de plusieurs éléments clés :
Chaque chef de secteur doit ainsi renseigner précisément le nombre de références présentes en rayon pour chaque catégorie de produits. L’objectif est d’obtenir une vision globale et détaillée du rayon, incluant la part de votre marque sur chaque segment. Ces données permettent ensuite d’affiner l’analyse avec un relevé de prix spécifique.
Nous recommandons de structurer les assortiments par produit pour faciliter la saisie des informations et le suivi des évolutions.
Lorsqu’un relevé est créé, le point de vente doit être qualifié lors de la première visite :
Cette qualification initiale est historisée, ce qui signifie que lors des visites suivantes, si aucun changement n’a eu lieu, le commercial peut passer directement au relevé sans avoir à tout renseigner à nouveau.
Le relevé peut être effectué par produit, en suivant l’ordre du rayon en magasin. Un chef de secteur peut ainsi suivre le merchandising en toute logique : commencer par les pommes, puis passer aux poires, et ainsi de suite.
Pour faciliter la collecte d’information, vos chefs de secteur peuvent trier les produits qu’ils souhaitent relever. Si votre chef de secteur ne relève que les produits en promotion, il peut sélectionner uniquement “produit en promotion” et ces derniers apparaitront. Gain de temps.
Si l’organisation du rayon évolue – ce qui est fréquent –, le chef de secteur peut ajuster l’assortiment directement lors de son relevé, assurant une mise à jour en temps réel des informations.
Si vous préférez garder un contrôle total sur ces modifications, la gestion peut être centralisée par le manager ou le responsable CRM. Les ajustements effectués sont immédiatement intégrés et impactent les indicateurs clés (comme la DN), garantissant une vision précise et actualisée des performances en point de vente.
Le marché des fruits et légumes en France est à la croisée des chemins. Entre les évolutions des comportements de consommation, la montée en puissance du local et du végétal, et les contraintes économiques et environnementales, les acteurs du secteur doivent s’adapter en permanence.
L’enjeu est de trouver un équilibre entre rentabilité, accessibilité des produits et transparence. Les producteurs, grossistes, distributeurs et chefs de secteur ont un rôle clé à jouer pour répondre aux attentes des consommateurs tout en optimisant leur gestion. L’adoption de bonnes pratiques en matière de suivi des assortiments, de planification des tournées et d’analyse des relevés terrain est essentielle pour maximiser la performance commerciale.